Témoignages médecins
Pour assurer le meilleur soin pour tous, nos médecins se mobilisent, découvrez leurs témoignages et leur engagement
Quel a été votre parcours professionnel jusqu’au CMA ?
Je suis arrivée en région parisienne en 2020, après mon internat à Nice. J’ai commencé par effectuer des remplacements en cabinet libéral, tout en cherchant à compléter mon activité en parallèle. C’est comme ça que j’ai découvert le dispositif du CMA. J’ai commencé par y exercer le week-end, puis j’ai progressivement lâché mes différents postes en ville pour exercer à 100% en CMA : d’abord en tant que remplaçante, pendant deux ans, puis comme titulaire depuis décembre 2022.
Quel est le « plus » de cette formule ?
Le fait d’être implanté dans l’établissement hospitalier permet de bénéficier de l’avis de confrères spécialistes, souvent très réactifs. On peut avoir des avis de médecins spécialistes intra hospitaliers en direct si nécessaire.
Comment s’organisent vos journées de travail ?
Tous les médecins CMA ont la possibilité d’exercer sur plusieurs sites. Je travaille 4 jours sur 7, en jours glissants, entre les sites de Foch, Neuilly et Clamart, dans la tranche horaire 14h-19h30. Chaque heure, deux créneaux sont ouverts pour les urgences et deux pour Doctolib, en alternance. Le nombre de réadressages par les urgences est très variable selon les jours.
Quelles sont vos perspectives pour la suite ?
À moyen terme, il n’est pas question de plaquer ailleurs, le CMA offrant un cadre d’exercice clé en main. La structure s’occupe de tout et nous trouve nos remplaçants.
Vous exercez en ville, en CMA et en maison médicale de garde. Pourquoi ce choix d’un exercice multiforme ?
J’exerce en collaboration libérale dans le 15e arrondissement dans un cabinet classique où je m’épanouis pleinement mais où le soin peut être parasité par la lourdeur administrative imposée. L’option du CMA m’a semblé une évidence pour répondre à la demande des patients le week-end et assurer des consultations en urgence. J’y passe une journée par semaine et j’y assure un week-end de garde par mois. Au CMA, je tourne en fonction des besoins, entre Béclère, Boulogne et Lariboisière : ce n’est que du soin pur, c’est valorisant et tout y est facilité. C’est ma bulle d’oxygène dans la semaine ! Par ailleurs, un samedi ou un dimanche par mois, j’assure des gardes dans une Maison médicale de garde du 14e. Ce qui me plaît, c’est l’alternance dans mes diverses activités.
Quel est le profil des patients reçus en consultation ?
Il s’agit d’une population jeune, la prise de rendez-vous se faisant exclusivement sur Doctolib ou via notre site https://centremedicalappui.fr. Beaucoup n’ont pas de médecin traitant, certains se heurtent à des problèmes de délai. Il y a un pic des consultations pédiatriques les mercredis et les week-ends, auxquels s’ajoutent les patients qui se sont présentés aux urgences et ont été rebasculés vers nous. Il peut aussi arriver qu’on envoie des patients vers les urgences, mais c’est moins fréquent.
Quelle est la part des téléconsultations et dans quelle mesure sont-elles suivies par une consultation en présentiel ?
Les créneaux de téléconsultation sont plafonnés à 20% de notre activité et il faut savoir qu’une téléconsultation n’est pas toujours adaptée. Elle l’est pour lire des résultats d’examens complémentaires ou pour un dépannage de renouvellement d’ordonnance, éventuellement pour une gastro-entérite sans signe de gravité, une cystite ou un problème d’anxiété, par exemple. Elle ne l’est pas du tout en cas de douleur d’oreille ou thoracique. Dans ce cas, on s’arrange pour leur proposer une consultation en présentiel.
Qu’est-ce qui vous a fait opter pour l’exercice en CMA ?
Avant le CMA, je faisais des remplacements en cabinet. J’ai souhaité changer de statut pour gagner en liberté sur les jours et horaires de travail. J’ai commencé mon activité au CMA de Béclère en collaboration en janvier 2022. J’y travaille entre 3 à 4 jours par semaine. La liberté d’exercice, l’équipe conviviale du CMA m’ont attirée. L’activité au CMA permet également une certaine flexibilité avec une possibilité de téléconsultation.
Quel est le profil de l’équipe médicale ?
La profession se féminisant, nous sommes pour la plupart des médecins du CMA des femmes jeunes. Il y a aussi un bon nombre de remplaçants pour assurer une permanence au niveau du CMA, ce qui permet une formation des plus jeunes. Ce dynamisme entre remplaçants et médecins installés permet d’échanger sur des cas compliqués et de discuter de tous les sujets possibles : pratique médicale, administratif…
Quelle est la typologie des patients qui consultent au CMA ?
Bon nombre de patients vus au CMA sont des patients n’ayant plus de médecin traitant ou un médecin traitant surchargé par sa patientèle actuelle qui ne peut vous recevoir avant plusieurs semaines, ce qui est problématique pour des viroses. Au CMA, l’organisation et la plupart des consultations sont fluides (une plage de 15 minutes est dédié pour chaque consultation). Nous avons quelques patients (3-4 par jour voire parfois plus selon les épidémies et certains week-end) réadressés par le service d’accueil des urgences, ce qui peut parfois occasionner un peu d’attente mais évite une surcharge des urgences et des patients qui attendent plusieurs heures.